Nous sommes heureux d’accueillir Lilia Ben Mariem, en stage chez Plaine Energie Citoyenne d’avril à septembre 2025.
En dernière année du cycle Ingénieur civil à l’École des Mines de Paris, Lilia s’est spécialisée dans l’étude des systèmes énergétiques, notamment électriques, en relation avec les enjeux de la transition énergétique.
Au fil de sa formation et de ses expériences, Lilia a développé un intérêt pour les énergies renouvelables. Sa récente découverte des énergies citoyennes l’a conduite à rejoindre Plaine Énergie Citoyenne. Elle souhaite ainsi explorer comment l’énergie peut être un levier au service d’une transition à la fois écologique et sociale.
Durant ces six mois de stage, Lilia participera au développement des projets solaires aux côtés des bénévoles de Plaine Energie Citoyenne. Elle sera notamment impliquée dans le projet GreenKommon, qui a pour objectif de solariser les lieux culturels de Plaine Commune.
La Fondation Artelia soutient des projets qui placent le progrès technique au service de chacun.e, en faveur d’un développement solidaire, durable et respectueux de l’environnement. Une vision pleinement en phase avec la mission portée par Plaine Energie Citoyenne (PEC) !
En 2024, la Fondation Artelia a choisi de soutenir notre association dans le cadre de son challenge sportif annuel.
Pendant que les bénévoles de PEC se donnaient à fond pour assurer la mise en route de notre deuxième centrale solaire, concrétiser le projet Green Kommon ou encore concevoir des ateliers de sensibilisation, les collaborateur.ices de la Fondation Artelia relevaient le défi de parcourir un maximum de kilomètres en course à pied, à vélo et à la nage.
Chaque kilomètre parcouru a été converti en don par la Fondation Artelia. Et les participant.es (actif.ves et retraité.es) ont largement dépassé les objectifs ! Grâce à leur souffle et leur dévouement, PEC bénéficie aujourd’hui d’un précieux soutien pour poursuivre la mise en œuvre de ses actions.
Des kWh de force-d’énergie-humaine au service du collectif : c’est ça, l’Énergie Citoyenne !
A l’initiative de Pot Kommon (réseau de lieux culturels de Plaine Commune), le projet Green Kommon est porté par deux coopératives de Plaine Commune : l’une dans le champ culturel, La Main, Foncièrement culturelle, et l’autre dans les énergies citoyennes,Plaine Énergie Citoyenne.
L’objectif de Green Kommon : accélérer la transition écologique dans et autour des lieux culturels, grâce à des boucles d’énergie locale entre producteurs et consommateurs.
Fin septembre, Géraldine Dauvergne, bénévole PEC et journaliste, a interviewé Vincent Guimas, chef de projet de Green Kommon et Juan Teruel, vice-président de Plaine Énergie Citoyenne. Ils nous racontent Green Kommon : cette aventure qui commence.
Quels ont été vos parcours jusqu’ici ?
Juan : Je suis ingénieur, et me suis installé en France il y a quatre ans. A Saint-Denis, j’ai découvert un tiers-lieu, le 6B, et l’Usine à Gazon, un jardin partagé, géré par Laurent Servières, qui était aussi président de Plaine Energie Citoyenne. C’est ainsi que je suis devenu bénévole pour PEC, il y a deux ans. Le projet Green Kommon m’a tout de suite beaucoup intéressé, parce qu’il touche aux deux mondes que j’ai découverts ici, à Saint-Denis : les tiers-lieux, et l’énergie citoyenne.
Vincent : Issu d’un double cursus de formation, juriste et design urbain, j’ai piloté ou accompagné ces dix dernières années des projets de création et de recherche-actions qui interrogent la diversité de pratiques de l’écologie en milieu à forte densité de population : fabrication et consommation locales, métabolisme de villes, habitat, mobilités, agriculture et bien sûr, énergie. Ce sont des sujets que j’ai travaillés à différentes échelles de coopération territoriale, du voisinage de quartier aux coopérations européennes. La vision Green Kommon est une rare et précieuse expérimentation pour conjuguer deux communautés qui nourrissent des promesses et ambitions très similaires sans le savoir : l’énergie solaire au service de la création et la création au service de la transition. La diversité du monde de la création sera-t-elle capable de composer de nouveaux récits, de trouver les nouvelles tactiques d’acculturation, de rendre visible l’invisible, nos rapports à l’énergie ? J’en suis convaincu et nous le prouverons.
Comment est né Green Kommon ?
Vincent : Juliette Bompoint – figure engagée du monde de la Culture – qui a notamment dirigé la friche artistique Mains d’Œuvres à Saint-Ouen et porté avec le projet Périféeries 2028 la candidature Capitale européenne de la Culture pour la Ville de Saint-Denis, Plaine Commune et le Département. Le projet Green Kommon, qui s’appuie sur le réseau de lieux culturels du territoire “Pot Kommon” (le 6b, la Villa Mais d’Ici, Les Poussières et la Main) est né d’un constat et d’une question. La hausse du coût de l’énergie après l’invasion de l’Ukraine par la Russie a mis en péril, de nombreuses structures culturelles dans des situations financières déjà compliquées. Comment conjuguer les enjeux du monde de la Culture et ceux des communautés d’énergie locale dont le représentant est Plaine Energie Citoyenne (PEC) ?
Juan : Juliette Bompoint nous a contactés pour soutenir son initiative, car PEC avait déjà installé des centrales photovoltaïques dans deux écoles, à Epinay-sur-Seine et à Saint-Ouen. En tant que bénévole chez Plaine Energie Citoyenne, je suis allé défendre aux côtés de Juliette notre candidature dans l’appel à projet «Alternatives Vertes », organisé par la Caisse des Dépôts, le ministère de la Culture, et le ministère de la Transition écologique. Et nous avons réussi : Green Kommon est l’un des projets lauréats !
Vincent : Le projet est soutenu par la banque des territoires, le secrétariat général pour l’investissement et le ministère de la Culture. Ce fond nommé « Alternatives Vertes » s’élève à hauteur de 1,4 million d’euros pour un budget global de 2,7 millions d’euros. Parmi les autres financements, nous pourrons aussi bénéficier du programme européen Driving Urban Transitions (DUT) d’un montant de 250 000 euros.
Juan : Ces financements, que nous avons obtenus, s’échelonnent jusqu’à 2027. Mais le projet ne s’arrêtera pas là. Nous trouverons de nouveaux financements, auprès de fondations par exemple. Et nous comptons aussi sur le bénévolat pour le faire vivre.
Quel est le rôle de Plaine Energie Citoyenne, dans le consortium ?
Juan : Plaine Energie Citoyenne, ce n’est pas seulement la pose de panneaux solaires. C’est aussi de la sensibilisation, de l’éducation. Nous ne sommes ni des experts, ni une société de production d’énergie. Nous apportons notre expérience du développement de centrales. Nous connaissons les limites, les difficultés et les défis de ce type de projets. Nous avons aussi envie d’expérimenter autre chose.
Quel est l’objectif de Green Kommon ?
Juan : L’objectif de la candidature est de créer un fonds d’énergie culturel, structure juridique qui serait développeur et fournisseur d’électricité en autoconsommation individuelle (ACI) et autoconsommation collective (ACC) pour les lieux culturels et des bâtiments situés à proximité. Les bénéfices de ce fonds serviront pour financer et soutenir le monde de la culture. Nous voudrions à terme réussir l’installation de plus de 1 MWc, mais nous savons que c’est un objectif ambitieux. Il y aussi objectif de raconter une histoire, de parler aux gens, de les intéresser au sujet, de démocratiser l’énergie. Quand on pense à l’énergie, on pense trop souvent à des choses négatives : le changement climatique, la précarité … Le domaine de l’énergie ne parle pas encore à tout le monde. Il nous manque le narratif. Or le monde de la culture sait parler aux gens.
Vincent : L’objectif de Green Kommon est d’abord de faire prendre conscience au monde culturel qu’on peut agir sur le coût de l’énergie en mobilisant sa communauté. Un autre objectif au cœur du projet est la constitution d’un fonds d’énergie culturel grâce à la capacité de ces centrales, et d’offrir à un secteur très fragilisé la possibilité de soutenir la création dans les tiers-lieux culturels. D’autres territoires vont regarder très attentivement ce qui se passe à Plaine Commune, en France mais aussi en Europe. Sur le long terme, nous souhaitons construire une alliance des communautés de l’énergie citoyenne et de de la culture – qui ne se connaissent pas toujours, mais qui parlent la même langue de l’engagement citoyen. Tant de choses les rapprochent.
Comment le fonds Green Kommon va-t-il se développer ?
Vincent : A terme, Green Kommon doit produire collectivement plus d’énergie que les lieux culturels et résidences artistiques du territoire n’en consomment. Les bénéfices réalisés iront sur le fonds d’énergie culturel géré conjointement par les différentes communautés engagées. Ce fonds de dotation dédié à la Culture doit offrir aux créatifs les moyens de concevoir et produire de nouveaux narratifs – sonores, performatifs, picturaux, écrits, ou déambulatoires – au service de nos transitions. Les toits du territoire sont la promesse d’une nouvelle diversité de points de vue.
Ne manquez pas les dernières actualités de Green Kommon !
Suivez le projet sur LinkedIn ou sur le site de Green Kommon :
Les Assemblées Générales 2024 se tiendront ce samedi 1er juin de 10h à 13h à la Serre Wangari, 12 rue Albert Dhalenne, à Saint-Ouen-sur-Seine (grand parc des docks). Nous vous attendons nombreux pour faire le bilan de l’année 2023 et se projeter sur 2024 et au-delà.
Au programme :
🫖Accueil dès 9h30 : – Émargement, évaluation du quorum, possibilité d’adhérer à l’association ou de s’engager à prendre des parts si vous le souhaitez.
10h : début des échanges ! Animation brise glace Rapport d’activité (commun à la SCIC et à l’association) : – les activités 2023 – approbation du rapport d’activité Point coopérative : – les comptes – approbation des comptes – affectation du résultat Point association : – les comptes – approbation des comptes – élection des membres du Conseil d’administration de l’association (1/3 de sortants) Débats et forum ouvert : Prenons le temps d’un moment d’échange pour réfléchir ensemble aux projets en cours et à venir de PEC.
13h : Repas partagé Dans la serre ou au parc, selon la météo, partageons un repas avec ce que chacun apportera.
Coopérons !
Nous accueillons toujours les nouveaux venus avec plaisir.
Si vous êtes intéressé pour nous soutenir, en devenant sociétaire de la coopérative (voir lien ci-dessous) ou adhérant de l’association (possibilité d’adhésion sur place), n’hésitez pas !
Vous vous posez des questions sur l’énergie solaire ?
🌞 Que vous soyez simplement curieux ou prêt à passer à l’action, venez partager cette après-midi avec nous ! 🌞
Au programme : démonstration du fonctionnement de panneaux photovoltaïques, présentation de solutions solaires dédiées à l’habitat individuel et des projets d’énergie citoyenne, une table ronde sur « l’autoproduction locale de l’énergie photovoltaïque pour un territoire plus résilient », des animations jeune public, etc.
⚡️ Habitants de Saint-Ouen, prenez part au changement !
Tout au long du mois de janvier 2023, venez nous aider à trouver à Saint-Ouen des sites qui pourraient accueillir de l’énergie solaire, en participant à des ateliers de cartographie participative.
Ces ateliers sont gratuits et ouverts à tout public.
👉 Comment se déroule un atelier ? On se retrouve dans un lieu public (médiathèque, local associatif, bar…), pour une présentation des enjeux du solaire urbain, et des principaux critères d’un « bon » toit. Puis on explore le quartier alentour, en sillonnant les rues et même en montant sur les toits !
Et après ? Plaine Énergie Citoyenne pourra lancer des projets de centrales solaires sur les sites les plus prometteurs. Et elle le fera aussi avec vous, si vous choisissez de devenir bénévole de la coopérative et/ou d’abonder à son capital.
👇RÉSERVATION CONSEILLÉE au 06 95 05 14 49 ou sur contact@plaine-energie-citoyenne.fr
• Samedi 7 janvier – 14h à 16h30, Médiathèque Persépolis, 4, avenue Gabriel Péri • Vendredi 13 janvier – 10h à 12h30, Maison de quartier du Landy, 37, rue du Landy • Vendredi 13 janvier – 14h à 14h30, Atlas, 10, rue Mariton • Samedi 14 janvier – 10h à 12h30, Maison de quartier Pasteur, 6, rue Pasteur • Samedi 14 janvier – 14h à 16h30, Social Bar, 1, rue Raspail • Vendredi 20 janvier – 9h30 à 12h, Le Joli Mai, 39, rue Anselme • Vendredi 20 janvier – 14h à 16h30, Serre Wangari, Grand Parc • Samedi 21 janvier – 10h30 à 13h, Médiathèque Lucie Aubrac, 15, rue Eugène Berthoud
Dans une nouvelle vidéo d’Énergie Partagée Île-de-France, des élus franciliens appellent les collectivités de la région à développer les énergies renouvelables citoyennes sur leur territoire, en rejoignant la vingtaine de coopératives citoyennes déjà à l’œuvre, comme Plaine Énergie Citoyenne, et en renforçant leur action.
Dans cette vidéo, Yann Wehrling, Vice-Président de la Région Île-de-France, interpelle ainsi les élus : «Saisissez-vous de cette opportunité d’avoir des citoyens qui veulent développer des énergies renouvelables. Construisez ensemble la transition écologique sur votre territoire, dans votre commune ! ».
À cette occasion et pour outiller les collectivités, leurs élus et leurs agents, Énergie Partagée Île-de-France leur propose une visite d’une centrale solaire au sol à Annet-sur-Marne le 16 mai, ainsi qu’un pack de deux formations dédiées au développement de projets citoyens photovoltaïques au sol.
Les idées reçues sur l’énergie solaire sont nombreuses et ont la vie dure. Plaine Énergie Citoyenne fait le point sur les 5 idées reçues qui circulent le plus, pour leur tordre le cou.
1- Les panneaux solaires, ça coûte cher
C’était vrai au début des années 2000, mais ça ne l’est plus. Aujourd’hui, cette technologie est mature et industrialisée : son coût a baissé de 90 % entre 2010 et 2019, et cette baisse va s’intensifier dans le futur. Dans de nombreux endroits du monde, le solaire est devenu la source d’énergie la plus compétitive, par rapport aux autres modes de production d’électricité.
2- Les panneaux solaires ne se recyclent pas
Au contraire, les panneaux solaires se recyclent très bien : le taux de recyclage est entre 90% et 95%. En effet, l’extrême majorité des panneaux sont constitués essentiellement d’un cadre en aluminium, de verre et de semi-conducteurs en silicium, d’argent et de cuivre : ce sont des matériaux qui se recyclent facilement (seul le plastique ne se recycle pas).
3- Les panneaux solaires contiennent des terres rares
Il n’y a pas de terres ou métaux rares dans les panneaux solaires achetés par Plaine Énergie Citoyenne : ce sont des panneaux solaires classiques (technologie silicium monocristallin). Seuls 10 % des panneaux solaires existant sur le marché peuvent contenir des métaux rares : ce sont des panneaux solaires de 2ème génération, dits “à couche mince”. Par contre, les smartphones, les écrans plats, eux, en contiennent comme les batteries de voitures électriques, les éoliennes, radars, LED, optique…
S’il ne contient pas de terres rares, de quoi est fait un panneau solaire ? Il se compose de cellules photovoltaïques en silicium, placées sous une plaque de verre (75 % du panneau) qui est recouverte de polymère EVA et incluse dans un cadre, généralement en aluminium. Le silicium est le 2ème élément le plus abondant après l’oxygène dans la croûte terrestre mais il doit être extrait de la silice avant d’être exploité. Nous avons de bonnes réserves, des carrières et un producteur en France. Le sable, utilisé pour la fabrication du verre, est par contre en voie de raréfaction, surtout à cause de la surexploitation par le secteur du BTP (Bâtiments et Travaux Publics) où le béton est composé généralement de 2/3 de sable et d’1/3 de ciment. Pour être complet, une installation photovoltaïque a aussi besoin d’onduleurs qui transforment l’électricité continue produite par les panneaux en électricité alternative consommable. Ils sont composés d’électronique et de métaux (aluminium, brome).
4- Il n’y a pas de soleil à Paris
C’est certain, il y a moins de soleil à Paris qu’à Marseille. On compte 2700 heures pour Marseille mais tout de même plus de 1 800 heures d’ensoleillement par an à Paris ce qui est largement suffisant pour produire de l’électricité solaire. C’est d’ailleurs 13% de plus qu’à Londres, dont la Mairie a lancé un plan solaire ambitieux qui vise à installer 1 000 MW de panneaux solaires dans la ville d’ici 2030.
Bon à savoir : La production d’électricité des panneaux dépend non pas de la chaleur émise par le soleil mais de sa luminosité. Le soleil est de toute façon intermittent: il n’y en a pas la nuit, pas tous les jours et il dépend des saisons. La production photovoltaïque est donc forcément irrégulière. Il est nécessaire de la combiner avec d’autres sources complémentaires afin de trouver un bon mix énergétique et éventuellement de faire appel à des systèmes de stockage par différents moyens (hydrogène, batteries au lithium, stations de transfert d’énergie par pompage : STEP, …). Dans ce cas, il faudra intégrer le coût du stockage dans le prix final de l’électricité solaire.
5- Le solaire ne suffira pas à garantir les besoins en électricité